Le raffinage de la farine (fai sa farra) était une activité purement féminine.
Le but du tamisage était de séparer les différents composants de la farine de blé entier pour obtenir du son, de la farine, de la semoule et du cruschello ; ingrédients fondamentaux pour les différents types de pain.
Les opérations de contrôle, selon la zone de l'île, pouvaient avoir lieu dans « sa lolla » (la loggia) en campidanais ou dans « sa loggia » barbare, etc. Les femmes qui se consacraient à cet ensemble d'opérations se couvraient les cheveux avec un mouchoir et portaient un tablier, non seulement pour protéger les farines de manière hygiénique, mais aussi pour se protéger des matières volatiles.
Les femmes qui s'apprêtaient à effectuer des opérations de dépistage disposaient de tous les outils nécessaires (strexus). Tous les articles essentiels à la pâtisserie, y compris les « su strexu 'e fenu » (tamis et paniers essentiels aux opérations de contrôle), faisaient partie de la dot de la mariée. Il y avait des paniers « is crobis » de différentes tailles et à bords hauts, en foin ou en asphodèle densément tissés, destinés à contenir les différentes farines ; le « su canisteddu », un grand panier plat, également en foin ou en asphodèle, contenant un banc en bois (sedatzadori). Au-dessus de ce dernier était placé le premier tamis (sedatzu de ferru/sedatzu de sgràngiai/sadassu largu), sur lequel était imprimé un mouvement de rotation et de secousse, de manière à faire ressortir le son (gràngia, etc.) de la farine de blé entier. Le second tamis (sedatzu de pilu/sedassu cottu), en crin de cheval ou en fil de fer, a été utilisé pour séparer le son le plus fin du son le plus grossier. Le troisième tamis était « on de seda » pour séparer la semoule (sìmbula) de la farine (scetti, pòddine). Un tamisage final (aggrumai sa sìmbula) a permis le raffinage complet de la semoule, qui a été obtenue en donnant au panier (sur poteaux) des mouvements de rotation et de secousse, de manière à concentrer le tableau de bord dans la partie centrale de celui-ci.
Si les Campidanaises effectuaient les opérations de dépistage assises sur des chaises basses, les Barbares effectuaient les mêmes opérations assises par terre, les jambes croisées ou alternativement repliées vers l'intérieur.
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