En Sardaigne, l'architecture gothique-catalane s'est intégrée aux types de construction romane et gothique-italienne, donnant vie à des solutions caractéristiques et originales.
L'architecture hispano-sarde atteint ainsi ses premières particularités, données par le terminal plat et crénelé de la façade (uniquement au sud, car le couronnement incliné était utilisé au nord), issues de l'architecture civile ; de la forme quadrangulaire ou polygonale et de la petite taille du presbytère, en largeur et en hauteur, par rapport à la salle mononave, sur les côtés de laquelle se trouve une série de contreforts.
La même typologie de l'église gothique-catalane suggère de futures interventions d'agrandissement : en effet, dans de nombreux cas, une série de chapelles s'ouvriront entre les contreforts latéraux, destinées à abriter les polyptyques de l'autel commandés par des familles aristocratiques ou par des guildes et confréries.
Elle influe également fortement sur les développements architecturaux des siècles suivants. La gravitation de la Sardaigne sur le pôle ibérique empêche l'introduction des formes de la Renaissance, qui ne sont apparues sur l'île qu'à la fin du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, des églises maniéristes ont été construites dans lesquelles le poids de la tradition gothique-catalane locale et le désir de les adapter aux espaces et aux ornements de style baroque, imposés par le climat contre-réformiste, sont forts.
Ainsi, en raison de la confluence de composantes linguistiques diverses, voire antithétiques, l'architecture sardo-ibérique des XIVe et XVIIe siècles a l'opportunité de s'intégrer profondément dans la pratique de construction de l'île, affectant, également du point de vue des solutions techniques, les différents sites de construction et zones de production, au point de dépasser les méthodes d'exploitation prémodernes.
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